jeudi 23 décembre 2010

Bienvenue sur notre site : the-puer.com





Nous sommes heureuses de vous annoncer l'ouverture de notre site : www.the-puer.com
Vous pouvez déjà y trouver plus de détails nos Pu'er verts . La galerie de notre exposition photographique :"Face à face" est également visible. La gamme complète  de nos thés et objets sera accessible d'ici peu. Le site vous permet d'ores et déjà de commander en ligne et de nous contacter pour toute question ou demande particulière. Nous continuerons à vous tenir informés de nos projets et de nos réalisations à travers le blog.








mercredi 22 décembre 2010

Personnages propitiatoires


En terre de Yixing ou en bois sculpté, on les pose sur le plateau à thé et ils reçoivent la première infusion.
Comme nous a dit joliment un visiteur de la galerie : "on fait une libation"!
Ils sont témoins du temps privilégié de la dégustation et se patinent lentement au fil des jours.



L'année 2011 sera celle du chat, ici traité avec humour et plein de joie de vivre!



Sages

Dragons

Buffle, cheval.
D'autres figures  sont disponibles à la galerie, n'hésitez pas à nous contacter pour obtenir des images et  connaître la symbolique de chacune.
Figurines en terre : chats : 12€ - hauteur 4 à 5 cm
Sculptures en buis : 15€-  hauteur 4 à 5 cm

Quelques trésors tirés de nos malles.

Lors de nos voyages en Chine, nous consacrons beaucoup de  temps à chiner des objets.
Théières, tasses , objets pour le service et petits personnages sculptés créent un espace propice pour accueillir le thé et permettent de le déguster dans les meilleures conditions.
Neufs, ils témoignent d'un artisanat encore vivant , ou parfois renaissant .
On est bien loin de la production de masse " à la chinoise"!
Plus anciens, ils montrent la pérennité des motifs, des savoir faire et des traditions.

Nous vous présentons aujourd'hui quelques unes de nos trouvailles.
Les théières de Yixing et de Jianshui feront ensuite l'objet d'articles plus détaillés.

Les cuillères à thé , en buis sculpté ou en bambou 

Feuilles en bambou 10€



Feuille de Lotus en buis, 18 €


Cuillère en buis sculpté, tortue, cigale, dragon et autres motifs disponibles : 15€
Les cuillères sont souvent ornées d'un animal mythologique  ou d'un signe du zodiaque chinois





En bambou, 7€


La plus petite , 6€

Noël à la Galerie


Le vieux pont couvert de Ya'An ( province du Sichuan) est un des plus beaux jalons de la vieille route des caravanes. En le traversant, on croit entendre encore tinter les grelots des petits chevaux chargés des précieuses feuilles, en route vers le Tibet.
Il franchit la Rivière aux Sables d'Or qui fut , entre autres, un des hauts lieux de la "Longue Marche"des partisans de Mao Zedong.
Aujourd'hui paré de lumières , il enchante la foule des flâneurs nocturnes et nous offre une jolie évocation de Noël, à partager avec vous.


dimanche 19 décembre 2010

De retour du Yunnan avec de nouveaux thés Pu'Er Terre de Ciel

Nous n'avons pas pu vous relater notre séjour en Chine, en direct, notre serveur préféré... fonctionne justement très très mal dans ce pays !!! et à moins de passer par des chemins complexes et détournés, il nous est impossible d'y accéder. Voici donc un peu tardivement un court compte-rendu de nos pérégrinations au Yunnan et au Sichuan.
Comme d'habitude" peut-on dire, nous avons nous sommes arrêtées 5 jours à Kunming où nous avons passé beaucoup de temps au grand Marché au Thé. C'est l'endroit ressource pour trouver les accessoires pour le thé, les théières de Yixing et de Jianshui (pas le temps d'aller d'aller à Jianshui cette fois ci) et certains de nos thés ne provenant pas du Yunnan (ils sont peu nombreux - le thé oolong Anxi Tie Guan Yin de la province du Anhui par exemple).
Théière de Jianshui
Théière Yi Xing 
Théière Yi Xing 
Puis nous avons filé directement à Jinhong, la principale ville du Xishuangbanna, et notre base pour le travail sur le thé Pu'Er.

Nous avons choisi cette fois-ci (avec les conseils de notre ami Ming) un Maocha de la cueillette d'automne provenant de He Cai (prononcer Re Kai!!!), ce terroir que nous aimons beaucoup pour la beauté de ses vieux arbres. Notre galette 150 gr de He Cai  du printemps 2007 est presque épuisée, et nous essayons d'anticiper en renouvellant de stock avec cette nouvelle galette de 100gr, toute jeune. Nous espèrons la voir vieillir car elle est elle aussi très prometteuse sur le moyen et long terme mais nous n'avons pu acquérir que 20 kg de ce thé qui nous a beaucoup plu. Nous vous en parlerons plu en détail dans un prochain message




Puis nous sommes allées vers les montagnes de l'est, notamment Yiban, c'est le sujet d'un prochain message

mercredi 13 octobre 2010

Nouveau départ pour le Yunnan et le Sichuan


Nous repartons -encore!!!, et oui- 17 Octobre jusqu'au 25 Novembre. Saison de la cueillette du thé d'automne, nous espérons faire une nouvelle petite galette - cela va dépendre du Maocha que nous allons trouver. Nous allons aussi nous mettre en quête avec gourmandise, de nouveaux objets pour le "marché de Nöel" qui se tiendra à la Galerie, durant tous le mois de Décembre.
Si notre serveur préféré n'est pas bloqué ...! comme au printemps, nous pourrons faire quelques messages de nos tribulations chinoises, à voir à l'usage, au vue des circonstances actuelles....


Si vous avez un souhait particulier, une envie de d'objet précis, faites le nous savoir par mail, nous verrons si cela est possible de le ramener ou de l'envoyer par colis postal 

vendredi 23 juillet 2010

Quelques conseils très simples pour infuser votre thé



Utilisez de préférence une théière en terre.
Sinon, utilisez votre théière en verre,  en porcelaine ou en céramique qui sont des matériaux neutres. (le modèle «Piao I» est à notre connaissance le meilleur du genre)
Si vous optez pour la terre, il faudra réserver une théière pour le thé rouge et une autre pour le thé vert, la terre gardant la "mémoire" des goûts
La température de l’eau varie selon le thé.
Pour les Pu’er rouges ou verts, laissez l’eau arriver juste à ébullition puis attendez quelques instants avant de la verser.
          Pour les thés verts ou légèrement fermentés tels que "Perles de jasmin, "Aiguilles d’argent", "Wulong", "Grand Yunnan" arrêtez de chauffer lorsque l’eau frémit et laissez retomber la température.
Mettez vos feuilles dans la théière sans «boule à thé» ni filtre (même en papier).
Recouvrez les feuilles d’eau chaude, comptez plus ou moins 15 secondes (encore une fois, cela dépend du thé),  ainsi le Pu’er pourra se décompresser et les feuilles roulées (perles, wulongs) se déplieront librement et jetez cette première eau. Il faut toujours rincer le thé.
Certains producteurs conseillent même d’effectuer deux lavages.
Ensuite, faites infuser le thé dans 25 à 30cl d’eau (c’est le tiers ou la moitié d’une théière classique) durant le temps qui vous a été indiqué, puis servez..
Pendant que vous buvez, vous pouvez faire infuser de nouveau les mêmes feuilles une deuxième fois. Ainsi, votre thé ne macèrera pas et vous l’apprécierez toujours au bon degré d’infusion.
Vous pouvez procéder de même pour une troisième, puis une quatrième infusion (voire plus, selon les thés). Ce peut être sur le moment, ou plus tard, (le soir, ou même le lendemain) pourvu que dans l’intervalle vous n’ayez pas laissé les feuilles tremper dans l’eau.
N’oubliez pas d’égoutter les feuilles entre deux services.
Enfin, lorsque ce thé vous aura donné tous ses arômes, les feuilles pourront encore nourrir vos plantes. Ou peut- être aurez-vous envie de suivre la tradition ancienne en les faisant sécher pour fabriquer des coussins qui, dit on, favorisent le sommeil.
Bonne dégustation !

mercredi 21 avril 2010

Petit journal de voyage au pays du thé Pu'Er - Mars/Avril 2010

Sixième séjour au Yunnan, au rendez-vous de la cueillette de printemps.
Cette saison, les conditions particulières de sécheresse (la plus importante depuis un siècle) ont rendu le thé plus rare et donc plus cher!
Nos amis chinois étaient inquiets, sautant dans leur voiture  dès qu'ils avaient vent de récoltes de thé dans les villages, à l'affût de lots de qualité à un prix encore abordable (équation presque impossible). Nous sommes allées avec certains d'entre eux dans les montagnes,  avons vécu avec eux cette quête.
 Même atmosphère tendue chez les  cueilleurs qui se sont parfois battus pour des récoltes sur des arbres poussant sur des terrains communaux. Dans certains villages de crus réputés, où la demande est forte et les prix exhorbitants,  certains fermiers peu scrupuleux ont acheté du thé en vrac dans d'autres villages et l'ont mélangé avec le leur pour le vendre au prix fort.Ce qui fait dire à l'un de nos amis, ZhuGe :" l' année dernière , il y avait du thé et des prix ; cette année, il y a des prix, mais pas de thé"!
Heureusement, grâce aux relations honnêtes et fidèles de nos amis avec leur producteurs, nous avons pu acheter un lot de Mao Cha (thé pu'er vert en vrac) provenant du village de Ba Ka Long  dans les monts Bulang . Nous avons fait presser et emballer notre seconde galette (100 gr). Les feuilles proviennent de la première cueillette du printemps -la meilleure et de vieux arbres bien sûr. A l'époque la sécheresse débutait seulement et la situation n'était pas aussi catastrophique. Nous vous en dirons plus sur cette "petite dernière"dans un prochain article.

Lors de nos voyages dans la montagne, nous avons constaté avec beaucoup d'inquiétude et de tristesse que les collines brûlées gagnent du terrain. Les forêts parfois  primaires, le plus souvent secondaires disparaissent ainsi au profit d'immenses plantations d'hévéas et de cannes à sucre (mono-cultures industrielles). La déforestation intensive de cette vaste région joue certainement un rôle non négligeable dans la venue de cette période de sécheresse.On y chemine plus que jamais dans "le monde de la poussière rouge"...
Heureusement, le Festival de l'Eau du Nouvel An Dai, pourtant placé sous le signe des restrictions par                
les autorités, a ébranlé les cieux. Il a plu ces derniers jours au pays du  Pu'Er . Souhaitons que l'eau du ciel apaise les esprits comme la nature puisqu'elle place la saison du thé sous de meilleurs auspices!

Après le Xishuangbanna, nos pas nous ont ramenées plus au nord à Dali, au bord du lac Er Hai.

Tout change très vite en Chine et Dali ne fait pas exception. La petite ville de montagne est enclavée dans d'immenses ensembles immobiliers, plus ou moins achevés, et le plus souvent inhabités.  Les Jeux Olympiques sont passés par là puisque le Lac Er Hai a accueilli certaines épreuves nautiques.
Subsistent un grand complexe sportif, des aménagements urbains qui évoquent plus la Promenade des Anglais que l'approche du Tibet , et un centre touristique qui n'a rien à envier à celui de  Lijiang!
Heureusement, les vieilles rues offrent toujours leurs perspectives magnifiques sur les monts Cangshan, et il suffit de s'éloigner de quelques centaines de mètres pour retrouver une atmosphère moins artificielle.
Au bout de deux jours, à croiser les habitants devant le four du marchand de galettes ou dans l'échoppe à raviolis du coin, on rentre dans le décor , on fait moisson de sourires, de regards et de petites conversations.
A une demi heure de bus , Xizhou, autre petite ville, se garde encore des excès du tourisme derrière les murs de ses cours anciennes . On y savoure la beauté de l'architecture Bai  et d'excellents barbecues dans les fumées du charbon! On regagne Dali au soleil couchant , le clinquant s'estompe dans les nuages fuyants et on se dit qu'on reviendra...dans les bordures.

Ce voyage était aussi placé sous le signe des rencontres artistiques.
Nous vous ferons découvrir dans un prochain article des photographes et peintres de nos amis.
Jian Jiang, photographe du Yunnan que nous espérons exposer en France l'année prochaine; Yang Yi, image et mémoire d'une ville noyée par les eaux du Yangzi lors de la construction du barrage de Trois Gorges; Li Ya Ming, calligraphe

Denière étape : Chengdu , en pleine effervescence : on y construit le métro ( indispensable pour sauver la ville de l'étouffement) les boutiques de luxe se multiplient,des quartiers disparaissent sous les bâches qui voilent pudiquement les démolitions et reconstructions. Il y circule une incroyable vitalité!
On y savoure aussi le charme de quartiers anciens comme celui qui, tout prés du Parc du Peuple, se cache au détour de JinHe Street.


samedi 27 février 2010

Le thé Pu'Er(part 3) Du mao cha à la galette

D’où vient cette tradition de compresser le thé pu’er ?
A l’origine, le pu’er voyageait longuement du Yunnan au Tibet avec les caravanes de la « Vieille Route du thé et des Chevaux » ( Cha Ma Gu Dao)
Compresser le thé permettait de le transporter dans de meilleures conditions et, par un heureux hasard, cela a conduit à la découverte de la post-fermentation et de ses avantages.
Kunming - Evocation de la route du thé et des chevaux
Les differentes étapes de la fabrication de la galette
Avant d’être compressé, le mao cha et fait l’objet d’une série de contrôles  visuels et olfactifs.
-Le thé de printemps, le meilleur, se reconnaît à sa couleur plus blanche.
-Les feuilles doivent présenter un aspect légèrement « huileux ».
Ces deux critères seront plus ou moins marqués selon la provenance du thé.
On apprécie une fois encore le  parfum du mao cha, puis les arômes de l’ infusion.
-Le thé est trié, pour en retirer les fibres, les tiges, les feuilles brisées.
Xiang Ming 
Mr Zhang
-Puis il est pesé: chaque galette, dans sa forme traditionnelle, doit peser
exactement 357 grammes.
-Il est mis dans un récipient cylindrique  dont le fond est percé de petits trous et passé à la vapeur douce durant quelques secondes. Ce passage à la vapeur tasse le mao cha en activant les matières collantes présentes dans les feuilles et donne sa première forme à la galette.
-Le thé est ensuite versé dans un sac de tissu , tassé en forme de galette épaisse.
-Puis il est placé sous une meule de pierre et pressé aux pieds….ou à la main.
Ce pressage ferme mais cependant délicat donne des galettes dont on peut défaire aisément les feuilles, parfois même feuille par feuille, ce qui est
impossible pour des thés compressés à la machine.
-Ensuite, la galette est retirée du tissu, placée dans un local de séchage à une température de 40° à 50 pendant 2 à 3 jours..Le séchage peut aussi être fait au soleil.

-Enfin, la galette est emballée et datée d’abord individuellement dans du papier puis par paquets de 7 pièces dans des écorces de bambou. Cela s'appelle un «tong». Elle peut alors commencer son lent mûrissement, vieillir en se bonifiant. 
La présence du chiffre 7 dans les « 357 grammes « de la galette et les » 7 pièces » composant les tongs s’explique par sa signification bénéfique dans la numérologie chinoise.
-Les tongs sont enfin groupés par 12 dans des paniers de bambou: autre chiffre favorable.
Sur la « Route du Thé et des Chevaux » chaque cheval portait ainsi un panier de 30 kilos de chaque côté de son bât : 12x7 galettes de 357 grammes, on pouvait voyager sous de bons auspices.

Le même procédé s’applique à la fabrication des galettes de Pu’er rouge ( hong cha ou shu cha à post fermentation accélérée).
Ce thé particulier fera l’objet d’une prochaine publication.

Bonne dégustation !